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Vie quotidienne

Vivre en communauté

Les Ursulines, au fil des ans et des défis rencontrés, savent faire preuve de créativité, de débrouillardise et de résilience. Les petits ateliers (cordonnerie, savonnerie, boulangerie, roberie, lingerie, menuiserie, buanderie, etc.) qu’elles implantent à même leurs monastères en sont de bons exemples. Respectueuses de leurs devancières, les Ursulines prennent soin de conserver de nombreux témoins de la vie quotidienne de leur communauté et de celle de leurs élèves, et ce, à différentes époques. Ces divers objets et documents nous permettent de plonger dans ces vies rythmées par la prière, l’enseignement, l’apprentissage, les travaux manuels, les repas, les silences et les célébrations.

Jardinière

Faïence, glaçure, peinture
Nevers, France
Vers 1745-1770
10 x 34 x 23 cm

Cette jardinière vient de Nevers, région de la France célèbre pour la qualité de sa faïence. Au 18e siècle, des manufactures d’autres régions génèrent un engouement pour le style rocaille. La fabrique de Nevers riposte en développant le décor « à la chicorée et à la fougère », visible ici. 

La faïence est composée de matières premières argileuses séchées puis cuites à température élevée. On plonge ensuite la pièce dans une glaçure, ce qui la blanchit et lui permet de recevoir des décors peints. Elle est ensuite cuite à nouveau, pour fixer les décors et vitrifier la glaçure. 

La faïence est un matériau très fragile. Peu de pièces datant d’avant la Conquête ont été retrouvées entières.

Porte-huilier

Faïence, glaçure, peinture
Moustiers, France
1745-1800
9 x 25 x 14 cm

Cette faïence servait à insérer deux bouteilles en verre contenant des huiles ou vinaigres. Ce porte-huilier est attribué aux manufactures de Moustiers, réputées pour la qualité de leur faïence. À partir de 1740, ces manufactures développent divers types d’ornementations florales, dont celle dite « à la fleur de jasmin » que l’on retrouve ici.

On reconnaît, dans le décor en camaïeu de jaune, les influences du style rocaille, popularisé dans la seconde moitié du 18e siècle. Le terme rocaille évoque des rochers et est employé de façon symbolique pour suggérer un aspect irrégulier. Ce style est donc caractérisé par ses formes variées, souvent asymétriques. 

Une particularité dans le décor de ce porte-huilier est qu’il est orné de visages de satyres, des personnages mythologiques à corps d’homme, à pieds de bouc et à tête cornue. Le style rocaille pigeant dans des influences très variées, on peut y déceler ici une influence mythologique !

Pot à eau

Faïence, glaçure
Rouen, France
Première moitié du 18e siècle
17 x 15 x 12 cm

La faïence rouennaise atteint son apogée au 17e siècle. Au siècle suivant, le roi Louis XIV ordonne que la vaisselle en métal précieux soit fondue pour renflouer les caisses du royaume, appauvries par les guerres. Ainsi, la noblesse se tourne vers la faïence, créant un véritable engouement pour ce matériau. 

La fabrique de Rouen jouit d’un monopole accordé par la reine Anne d’Autriche. Au 18e siècle, elle développe un motif de lambrequins, dont on voit un exemple sur ce pot à eau. Influencé par les décors asiatiques, ce motif consiste en une répétition des mêmes éléments en camaïeu de bleu.

C’est également au 18e siècle que l’on voit se généraliser, dans la production de Rouen, la couleur rouge, que l’on commence à mieux maîtriser. Obtenu grâce à de l’oxyde de fer, le rouge pénètre moins bien l’émail, ce qui crée parfois un léger relief à l’endroit où il est appliqué.

Huche à pain

Bois et fer
Fabrication artisanale
17e siècle
62 x 90 x 26 cm

Cette huche à pain de petite taille fait partie des objets que les Ursulines associent à Marie de l’Incarnation. En effet, selon la tradition orale, la fondatrice des Ursulines de Québec aurait pétri du pain sur ce coffre de bois.

La huche resta en usage jusqu’en 1841, année à partir de laquelle les Ursulines de Québec commencent à acheter leur pain. Dans le premier musée de la communauté ouvert en 1936, la huche faisait partie des objets mis en valeur.

Lampe bouillotte

Fer-blanc
Fabrication artisanale
18e siècle
50 x 35 x 17 cm

La lampe bouillotte est un petit éclairage mobile dont les abat-jours coulissent en hauteur pour modifier l’intensité de l’éclairage et suivre la consommation des chandelles. À l’origine, elle est créée pour les salles de jeux. Elle tire d’ailleurs son nom de la « bouillotte », jeu de cartes et de hasard datant des années 1770. La Bouillotte a été jouée de manière assidue jusqu’au milieu du 19e siècle.

Marque à beurre

Bois
Fabrication artisanale
19e siècle
6 x 8 cm

Les fabricants de beurre utilisent un objet comme celui-ci pour signer leurs mottes de beurre avant de les vendre. Comme les religieuses ne vendent pas les leurs, les marques à beurre des Ursulines servent uniquement à la décoration. Cette rose est d’ailleurs très détaillée, comme en témoigne la finesse des feuilles et des pétales.

Commode de toilette

Bois, fer, céramique et vernis
Avant 1890
57 x 92 x 50 cm

Chaque pensionnaire a un meuble comme celui-ci à côté de son lit. Il est conçu pour recevoir la cuvette, le broc à eau ainsi que divers produits et accessoires d’hygiène, comme le porte-savon.

Boîte de chocolats

Bois, métal, papier, encre, colle
Chocolat Menier, France
Vers 1900
12 x 29 x 22 cm

La chocolaterie française Menier serait parmi les premières, sinon la première, à vendre le chocolat sous forme de tablettes enveloppées, dans la première moitié du 19e siècle, ce qui contribue à en faire un produit courant. Cette boîte de 12 unités arbore toujours la marque du chocolatier.

Assiette creuse

Céramique et glaçure
William Adams & Sons
1840
3 x 15 cm

Cette assiette en terre cuite fine est ornée de motifs végétaux peints en bleu. Comme la grande majorité de la poterie vendue au Québec au cours du 19e siècle, elle provient d’Angleterre. Elle a été produite dans le Staffordshire par la manufacture William Adams & Sons.

Bol décoratif

Céramique, glaçure, peinture et or
R.S. Prussia Company
1869
8 x 19 cm

L’inscription « R.S. Prussia » se retrouve sous cette pièce de fine porcelaine. C’est ainsi que la compagnie Reinhold Schlegelmilch à Suhl, dans l’actuelle Allemagne, signait ses céramiques. Aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs, ces céramiques ont fait l’objet de nombreuses contrefaçons… mais celle-ci n’en est pas une !

Armoire basse

Bois et fer
Fabrication artisanale
17e siècle
136 x 110 x 56 cm

Le plateau supérieur de ce meuble d’esprit Louis XIII est composé de trois planches de bois assemblées à rainure et languette. Les côtés sont décorés de quatre panneaux soulevés et la porte est à deux ventaux.

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